Sorociné

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Festival du court métrage de Clermont-Ferrand : coup d’envoi de l’édition 2024

© Léon Cattan

Cette année, Sorociné s’allie avec le festival du court de Clermont-Ferrand autour d’une programmation faisant la part belle au cinéma féminin et féministe. La cérémonie d’ouverture a présenté un avant-goût de cette démarche avec une sélection qui célébrait la puissance du corps des femmes.

En 2024, le Festival du court métrage de Clermont-Ferrand a mis les petits plats dans les grands. 400 films, une cinquantaine de pays, et soixante-dix programmes, où le cinéma féministe n’est pas en reste. Cap sur l’Europe des réalisatrices avec le Focus Géographique de la 46ᵉ édition, portraits dans la rétrospective thématique Insoumises et honneur aux polardeuses et final girls dans les catégories Polar et Bloody Girls.

Techno, luxe et crochets du droit

Le 2 février, la cérémonie a lancé les festivités avec le clip animé d’Irène Drésel Rose Fluo. Le vagabondage déjanté et poétique d’une rose, imaginé par Zélie Durand-Khalifat y rencontre la techno hypnotique de la compositrice et DJ. Première femme à avoir remporté le César de la meilleure musique originale en 2023 pour A plein temps d’Eric Gravel, Irène Drésel enflammera la coopérative La Belle de Mai le temps d’un live vidéo le vendredi 9 février.

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La Chica - "Oasis" de Marion Castéra (France, 2023) est présenté dans Décibels !, la sélection dédiée aux mélomanes.

Retour à la réalité avec 12H Le Cri Défendu de Charlotte Abramow issu de la série Arte H24 créée par les documentaristes Valérie Urrea (jurée de la sélection queer du festival) et Nathalie Masduraud. Ecrit par Jo Günstin et porté par Déborah Lukumuena, l’épisode raconte une employée de fast-food dantesque, partie en guerre contre la violence masculine. La corporéité des femmes sera un thème ponctuel dans la soirée entre BITCH (2006) de Lilah Vandenburgh et son montage qui rappelle l’âge d’or de MTV et le cynisme de la série Daria et Sœurs de Kukla, lauréat du Grand prix 2021 qui narre en filigrane la mise en place d’une autodéfense féministe et sorore.

Et à cela s’ajoute le court-métrage suisse All Inclusive (2018) de Corina Schinwgruber Ilić. Les hôtels formule tout compris ont définitivement le vent en poupe dans les salles françaises en ce moment, entre How to have sex et Animal de Sofia Exarchou. Mais plutôt qu’une plongée dans l’intime, le court métrage multiprimé est une mise à distance aveuglante et cauchemardesque du divertissement de masse, où l’image croule sous les marées humaines du paquebot. Un début de manifestation prometteur, cela va sans dire.

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