Top départ pour l’Étrange Festival 2024
La trentième édition de l’Étrange Festival s’ouvre mardi 3 septembre à Paris. C’est l’occasion de revenir sur ce qui nous attend cette année.
Quelques noms de réalisatrices apparaîtront dans les sélections officielles. La réalisatrice russe Anja Kreis viendra y présenter son deuxième long-métrage, Les Âmes propres. Toujours en compétition, le duo Veronika Franz-Severin Fiala sera mis à l’honneur avec The Devil’s Bath. Le CV de Veronika Franz ne vous est peut-être pas inconnu : après avoir collaboré comme scénariste avec Ulrich Seidl (notamment sur la trilogie Paradis), elle a réalisé, avec son acolyte Severin Fiala, Goodnight Mommy, thriller horrifique autrichien qui a bénéficié d’un remake américain. Le nom de Franz est déjà apparu aux génériques de l’Étrange Festival. Récemment, elle avait coécrit Rimini, présenté lors de l’édition 2022.
La sélection Mondovision permettra la projection de Timestalker d’Alice Lowe. Actrice et réalisatrice, on lui doit notamment Prevenge (2016), film dans lequel une femme enceinte était amenée à commettre des meurtres à la demande de son fœtus. Elle tiendra à nouveau le rôle principal dans ce qui est annoncé comme « une comédie romantique historique de science-fiction ». D’un autre côté, on retourne en Autriche avec Veni Vidi Vici réalisé par Daniel Hoesl et Julia Niemann, fraîchement récompensé du prix du meilleur long-métrage étranger à Sundance. Du côté de la sélection des nouveaux talents, le film d’animation Rock Bottom réalisé par Maria Trénor promet « un voyage émotionnel et musical autour d’une histoire d’amour tumultueuse librement inspirée de celle du génie excentrique Robert Wyatt et d’Alfreda Benge, sa compagne, artiste qui dessina toutes les pochettes de ses disques après leur mariage en 1974 ». Enfin, Body Odyssey, réalisé par Grazia Tricarico, plongera dans l’univers du culturisme.
Si les œuvres de réalisatrices sont toujours en minorité cette année, il faut noter que les cartes blanches mettront à l'honneur les yeux de Coralie Fargeat (réalisatrice de The Substance) et de Noémie Merlant. Cette dernière a d’ailleurs pleinement intégré la ligne éditoriale du festival en choisissant de présenter Ichi the Killer de Takashi Miike. Cela devrait convaincre à peu près tout le public que non, les femmes ne se contentent pas de regarder des fleurs. Alexis Langlois, dont le travail résonne souvent avec le mot queer, sera aussi de la partie. Il commencera sa propre sélection avec The Doom Generation de Gregg Araki.
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