Cannes 2024 : Nos attentes sur la sélection officielle

Copyright © Festival de Cannes

Le rendez-vous annuel du cinéma a dévoilé l’intégralité de sa sélection officielle. Au programme, toujours aussi peu de réalisatrices en sélection officielle, mais aussi le retour de cinéastes qu’on attend de pied ferme.

Ça y est, l’attente est terminée : le Festival de Cannes a dévoilé le 11 avril l’intégralité de sa sélection officielle. Une édition qui manque cruellement de réalisatrices, mais qui suscite malgré tout de nombreuses attentes à la rédaction. On fait le point.

C’est dans la Compétition que l’absence de réalisatrices est la plus cruelle : 4 réalisatrices… pour 22 films sélectionnés. Point d’« effet Justine Triet » (ni Julia Ducournau, d’ailleurs) sur la Compétition. Plutôt un rétropédalage, par rapport à une édition 2023 qui comptait 7 réalisatrices en lice pour la Palme d’or, un record qu’on espérait voir comme un seuil à dépasser plutôt qu’une exception.

Parmi ces 4 réalisatrices, on est ravies du grand retour de Coralie Fargeat, remarquée en 2017 pour son premier film sanglant Revenge qui apportait une nouvelle perspective au genre horrifique du rape and revenge. Avec The Substance, elle filme Demi Moore et Margaret Qualley dans un film sanglant, qui promet le retour des traditionnels évanouissements en pleine séance ponctuant chaque année la vie du festival.

Côté réalisatrices francophones, on est également très curieuses de découvrir Diamant brut, le premier film d’Agathe Riedinger, déjà remarquée pour son court-métrage J’attends Jupiter qui installait son esthétique de la féminité outrancière et sa réflexion sur les mirages de la téléréalité.

Cette Compétition acte un autre grand retour, celui de la réalisatrice britannique Andrea Arnold, qu’on connaît notamment pour Fish Tank, American Honey, ou son adaptation des Hauts de Hurlevent. Avec Bird, la réalisatrice reprend la chronique sociale anglaise en réunissant Barry Keoghan, Franz Rogowski et Nykiya Adams, pour raconter l’évolution d’une adolescente en quête d’aventure.

Enfin, on se réjouit de la sélection de la réalisatrice indienne Payal Kapadia, récompensée à Cannes en 2021 par l’Œil d’or pour son premier long-métrage documentaire A Night of Knowing Nothing. La réalisatrice revient pour son deuxième long-métrage All We Imagine as Light, qui sera également le deuxième film indien à concourir pour la Palme d’or après Destinée de Shaji N. Karun en 1994.

Du côté de la sélection Un Certain Regard, on est impatientes de découvrir le premier long-métrage de l’actrice et réalisatrice Ariane Labed, après son court-métrage Olla dont on vous parlait dans notre top dédié au Festival de Clermont-Ferrand. Avec September Says, elle nous raconte l’histoire de deux sœurs qui s’installent à la campagne en compagnie de leur mère bipolaire. Elle n’est pas la seule actrice à présenter son premier long-métrage, puisque Lætitia Dosch présentera également Le Procès du chien, une comédie où une avocate se retrouve à défendre l’animal de compagnie de son client, et Céline Sallette présentera Niki, qui revient sur la vie de l’artiste Niki de Saint Phalle, avec Charlotte Le Bon dans le rôle-titre.

En dehors de la Compétition, la sélection officielle attire également notre curiosité avec plusieurs titres : Maria, le second film de Jessica Palud, qui adapte l’ouvrage Tu t’appelais Maria Schneider de Vanessa Schneider, avec Anamaria Vartolomei (révélation de L'Événement) dans le rôle-titre, sera présenté à Cannes Première. L’occasion de revenir enfin sur le parcours tragique de l’actrice et la chute libre qui a suivi le tournage du Dernier Tango à Paris. En séances spéciales, on retrouve deux réalisatrices de documentaires : Claire Simon, avec son nouveau documentaire Apprendre, centré sur les enseignants, et Yolande Zauberman, qui suit une femme transgenre entre Gaza et Tel Aviv dans La Belle de Gaza. Enfin, last but not least, l’actrice et réalisatrice Noémie Merlant revient pour son deuxième long-métrage, Les Femmes au balcon, qui sera présenté en séance de minuit : coécrit avec Céline Sciamma, ce deuxième film s’annonce comme une comédie horrifique se déroulant à Marseille en pleine canicule, avec Noémie Merlant, Souheila Yacoub et Sandra Codreanu à l’affiche.

MARIANA AGIER

[Retrouvez ici notre couverture de la 77e édition du Festival de Cannes]

Précédent
Précédent

Cannes 2024 : Nos attentes sur les sélections parallèles

Suivant
Suivant

YOU’LL NEVER FIND ME - Indianna Bell et Josiah Allen