Le film met en scène le quotidien d’Arzé, une mère célibataire qui vit à Beyrouth chez sa sœur aînée, veuve et un brin perchée, avec Kinan, son fils adolescent. Pour subvenir aux besoins de sa famille, Arzé prépare des fatayers, de délicieux chaussons farcis qu’elle vend et qui sont sa seule source de revenus. Après avoir mis en gage le bracelet de sa sœur pour acheter une mobylette à son fils afin qu'il puisse l'aider à effectuer plus de livraisons, le pire est à venir lorsque le scooter est volé.
Le film offre alors un voyage plein de rebondissements à travers Beyrouth, chaotique mais palpitante capitale multiethnique, à la poursuite de leur mobylette disparue. Ainsi, on suit le périple d’Arzé qui fait preuve de créativité pour s’adapter aux différentes communautés composant la capitale du Levant. Tel un caméléon, elle change d’accent, porte tour à tour un hijab ou une croix chrétienne pour se fondre dans chaque quartier et retrouver le scooter.
Film singulier, Arzé est un petit bijou qui aborde des sujets profonds avec humour, parvenant avec brio à capturer l’essence de la ville de Beyrouth et de ses habitants.
Parfaitement maîtrisé – notons, en plus de la beauté de la photographie, ses qualités scénaristiques, ainsi que la remarquable interprétation de la comédienne Diamand Abou Abboud.
Le comité libanais de présélection aux oscars a d’ailleurs sélectionné le film Arzé pour représenter le Liban dans la catégorie du meilleur film étranger !