L'ÉTRANGE FESTIVAL 2021 DÉVOILE UNE PROGRAMMATION ALLÉCHANTE

À la croisée des genres

Après une année 2020 aux forts relents post-apocalyptiques, L’Étrange Festival marquera l’évènement du mois de septembre avec une vingt-septième édition des plus alléchantes. Un incontournable pour les amateur‧ices de cinéma de genre qui se tiendra du 8 au 19 septembre prochain, au Forum des Images. Au programme, pas moins de 125 séances qui réserve son lot d’avant-premières et de raretés en tous genres, avec entre autres les très attendus Sono Sion et Fabrice du Welz. 

Si l’on regrette l’absence totale de réalisatrice en compétition internationale (particulièrement désagréable après une Palme d’Or hautement symbolique), 2021 annonce le grand retour de Bertrand Mandico et son deuxième long-métrage After Blue (Paradis Sale). Un film des plus intrigants qui délaisse l’exotisme de son île des plaisirs pour une planète sauvage exclusivement féminine, et à la croisée des genres. 

Du côté de Mondovision et de ses avants-premières, la programmation n’est pas en reste et offre son lot de curiosités avec un court-métrage de Yann Gonzalez, Fou de Bassan, réalisé pour le groupe Jita Sensation, qui promet une odyssée nocturne, féminine et non-binaire. Le kazakh Adilkhan Yerzhanov revient quant à lui avec Ulbolsyn, deux ans après le remarqué A dark, dark man, et conte le récit de son héroïne éponyme, bien déterminée à retrouver sa sœur kidnappée. 

FOU DE BASSAN - Yann Gonzalez (MONDOVISION)

Il faudra se tourner vers la section Nouveaux Talents, pour découvrir Censor le premier long-métrage de la réalisatrice britannique Prano Bailey-Bond. Toujours en territoires anglais, on notera le documentaire Delia Derbyshire : The Myths and Legendary Tapes réalisé par Caroline Catz, qui retrace le parcours de la pionnière de la musique électronique à travers ses enregistrements que l’on croyait perdus. 

Cette année, l’Étrange Festival offrira une carte blanche à l’auteur Pierre Bordage et à la réalisatrice Lynne Ramsay (You Were Never Really Here) qui proposera, parmi Lynch et Bergman, Pasqualino de Lina Wertmüller. 

Le cinéma porno gay sera quant à lui particulièrement à l’honneur avec un focus Fred Halsted, qui entremêle sexe et destruction dans L.A Plays Itself et The Sex Garage, accompagné par un documentaire consacré à l’histoire du cinéma gay, Erotikus : A History of the Gay Movie. La rentrée promet d’être aussi angoissante qu’excitante. 


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