Le top Halloween - nos final girls préférées

Avec le mois d’octobre, viennent les incontournables sélections de films pour Halloween ! Et pour allier cinéma de genre et féminisme, quoi de mieux que de vous parler des final girls, ces héroïnes incontournables des films d’horreur qui survivent à leur bourreau sanguinaire ? Pour l’occasion, on a donc fait le point sur nos final girls préférées, depuis les slashers les plus cultes jusqu’aux dessins animés insoupçonnés, en passant par le cinéma d’action testostéroné.


Sarah Connor dans TERMINATOR, 1984

Disponible sur MyCanal

Si on la connaît en héroïne légendaire, toute en muscles, fusils et lunettes de soleil dans le cultissime Terminator 2, il ne faut pas oublier que Sarah Connor revêtait tous les atours de la final girl dans le premier film de la franchise. On en parlait dans un épisode dédié à l’héroïne : le premier Terminator, sorti en 1984, a en réalité tout du slasher. Poursuivie par le tueur sanguinaire sans visage incarné par Schwarzenegger, Sarah Connor commence en girl next door pour terminer en guerrière, fusil en bandoulière et bandana noué, prête à en découdre avec la suite de la saga.

Mariana Agier


Jennifer Coolidge dans WHITE LOTUS, 2021

Disponible sur OCS

Dans un vrai slasher, Tanya aurait tout de la bimbo écervelée qui meurt en premier. Mais dans White Lotus, un tacle brillant au tourisme bourgeois en deux saisons, la blonde pataude tient le coup jusqu’à l’épilogue. Sa tête a beau être mise à prix, occasionnant une des punchlines les plus mémorables du petit écran – These gays, they’re trying to murder me ! -, Tanya trouve en elle une résilience insoupçonnée. Une revanche jouissive sur les hommes qui l’ont trahie, à qui elle survit avant… d’être rattrapée par sa propre bêtise. Pour autant, sa pugnacité girly et camp lui donne tout à fait le droit de siéger dans cette liste.

Léon Cattan


Anastasia dans… ANASTASIA, 1997

Disponible sur Disney+

Et oui, même les princesses peuvent être des final girl ! Dans cette relecture très libre de la légende entourant le destin de la dernière des Romanov, le mage noir Raspoutine revient d'entre les morts 10 ans après l'assassinat de la famille royale pour achever son sombre dessein : tuer Anastasia ! On l'oublie souvent, mais dans ce chef d'œuvre d'animation les scènes cauchemardesques ne manquent pas, Anastasia échappant à nombre de stratagèmes mortels. Si, à cause d'une amnésie, elle n'a d'abord pas conscience d'être une cible (cas peu commun parmi les héroïnes de cette liste), sa passivité s'efface dans un dernier acte l'éloignant de l'archétype de la demoiselle en détresse pour mieux la faire embrasser celui de l'héroïne badass... Prête à en découdre même en tenue de bal !

Alicia Arpaïa


Laurie Strode dans HALLOWEEN, 1978

Disponible sur Prime Video

On ne présente plus Laurie Strode, personnage co-créé par John Carpenter & Debra Hill. La plus célèbre baby-sitter d'Amérique a traversé 45 ans de cinéma d'exploitation, parfois pour le meilleur mais surtout pour le pire. Elle a finalement vaincu le terrifiant tueur au masque et au couteau de cuisine, Michael Myers. Elle a surtout survécu à une franchise terriblement bancale, à des liens de parenté ensanglantés avec son bourreau, à des timelines capillo-tractées… Laurie a fait de son interprète originale, la géniale Jamie Lee Curtis, l'une des scream queen les plus incontournables du cinéma et de la pop-culture. En incarnant Laurie à tous les âges, surtout avec un corps vieillissant (dans la trilogie de David Gordon Green de 2018 à 2022), elle a donné une nouvelle définition au concept de final girl.

Lisa Durand


Marie dans HAUTE TENSION, 2003

Disponible en VOD sur Canal+ et Orange

Dans un thriller qui rappelle l'âge d'or de l'horreur américaine, Alexandre Aja invite son spectateur à plonger dans le subconscient gore de Marie, une jeune femme dont l'apparence cache les pires bassesses. Si le trouble de la personnalité a largement été représenté au cinéma, Cécile de France incarne à l'extrême l'immoralité de son personnage et retourne la logique de la final girl pour mieux l'embrasser. Un slasher rural qui reprend Massacre à la tronçonneuse sur fond de Muse, en préfigurant les femmes perverties que l'on ne peut détester, à l'image de la Pearl de Mia Goth.

Alice Godeau


Thomasin dans THE WITCH, 2015

Disponible sur MyCanal et Universciné

Loin de celles d’Eastwick ou de Poudlard, la sorcière de Robert Eggers n’est rien de moins que l’incarnation du Mal qui menace une famille puritaine vivant à l’écart de la société anglaise du 17e siècle. Thomasin, l’aînée de la famille, est bien sûr suspectée, de part sa simple condition féminine. Révélation d’une jeune Anya Taylor-Joy, The Witch rafraîchit le thème de l’affrontement entre bigoterie et perversion, avec un style impeccable, assuré dans les sélections A24. À la hauteur d’une telle ambition, la dernière scène propose une version mystique de la final girl.

Léa Larosa


Sally dans MASSACRE A LA TRONÇONNEUSE, 1974

Disponible sur MUBI, Shadowz, MyCanal et Universciné

La survivante de Leatherface dans le premier Massacre à la tronçonneuse est interprétée par Marilyn Burns, dont la célébrité n’a pas perduré. C’est pourtant un des visages les plus connus des scream queens, malgré un très tournage éprouvant. On lui doit le cultissime plan de Sally à l’arrière d’un véhicule.

Manon Franken


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