Les chroniques
En posant simplement sa caméra dans plusieurs cours de justice françaises, Karine Dusfour retranscrit à l’état brut la parole d’accusés de violences intrafamiliales et décortique avec précision les mécanismes du contrôle coercitif.
Dans un récit semi-autobiographique, l’actrice Isabelle Carré raconte son passage en hôpital psychiatrique à l’adolescence et l’importance du théâtre dans sa reconstruction. Si la proposition reste scolaire, Les Rêveurs nous touche par la sensibilité de son écriture sur un sujet peu vu sur grand écran.
Faux biopic de la religieuse la plus connue au monde, Teresa la suit sur sept jours de dilemmes intérieurs, alors que l’une des sœurs de son couvent lui demande de l’aide pour avorter. Sans être totalement réussi, le film offre un point de vue inédit et radical sur une figure sanctifiée.
Réalisatrice des documentaires Sans frapper et Sauve qui peut, Alexe Poukine passe à la fiction avec un premier long-métrage, Kika, doux et surprenant, une histoire d’amour et de deuil, une plongée dans le milieu du BDSM, portée par une mise en scène ultra-sensible.
Qui mieux que la fille de George A. Romero, maître du genre, pour subvertir le film de zombies ? Présenté au Festival du film international de Genève, son premier long-métrage est une œuvre joyeusement gore et engagée, qui manque malheureusement de rythme.
La très rare réalisatrice suisso-argentine revient pour son troisième long-métrage avec l’histoire étrange d’une styliste hydrophobe. Un film sous forme de déambulation, à la mise en scène impressionnante.
Jusqu’au 23 novembre 2025, la Cinémathèque du Documentaire consacre une rétrospective à la cinéaste hongroise pionnière, décédée ce 1er octobre. Une réalisatrice à l’œuvre libre et courageuse, qui s’étire des années 1960 à 1980 pour réaliser un portrait intimiste de la Hongrie soviétique. Retour sur cinq films phares pour découvrir l’univers de la cinéaste.
En suivant le combat de Karine (Virginie Efira) au sein des Gilets jaunes, Thomas Kruithof parvient à capturer avec sincérité l’importance de « faire corps » pour contrer le mépris social et retrouver, dans la lutte, un nouveau souffle et une certaine dignité.
La réalisatrice de Zero Dark Thirty et Detroit revient sur Netflix avec un film sous forme de compte à rebours, qui imagine la panique de l’administration américaine lorsqu’un missile inconnu menace de s’écraser sur les États-Unis. Épuisant, trépidant, très politique… et très maîtrisé.
Pour son troisième long-métrage, La petite dernière, en compétition cette année au Festival de Cannes, l’actrice et réalisatrice Hafsia Herzi adapte brillamment le roman éponyme de Fatima Daas. Légèrement scolaire, le film nous emporte néanmoins dans une émancipation précieuse grâce à sa comédienne Nadia Melliti.
Un grand Ouest transformé, deux femmes au foyer pas si désespérées et une équipe de parkour : le Festival international du film de La Roche-sur-Yon s’est tenu du 13 au 19 octobre et Sorociné en a rapporté trois coups de cœur puissants et originaux de réalisatrices.
Les interviews
Déjà lauréat de nombreux prix en festival, dont un à la Berlinale 2025 (sélection Perspectives, Mention spéciale du jury), On vous croit, de Charlotte Devillers et Arnaud Dufeys, nous plonge quelques heures en immersion dans la vie d’une famille fracturée par l’inceste et le viol commis par le père et ex-conjoint. Le duo filme avec clarté, justesse et retenue la peur et l’indignation d’une mère face au traitement judiciaire dont fait l’objet son fils. Si le film adopte le point de vue de cette protagoniste fébrile, c’est bien à la voix, trop de fois passée sous silence, des enfants qu’il veut rendre hommage. Rencontre.
Avec son nouveau documentaire, Le Cinquième Plan de La Jetée, Dominique Cabrera se jette passionnément dans une enquête familiale et cinéphilique dans laquelle se mêlent les thématiques phares de la cinéaste. Une plongée intime et magique à travers le chef-d’œuvre de Chris Marker ! Rencontre avec la réalisatrice.
Dans Dreamers, la productrice et primo-réalisatrice anglaise mêle film social et histoire d’amour en racontant la romance de deux femmes immigrées au cœur d’un centre de rétention à Londres. Une œuvre aussi solaire que choc dont elle nous détaille la création.
Mannequin des sixties au maquillage mythique, actrice auréolée de deux Golden Globes pour sa performance dans The Boy Friend (1971), chanteuse aux six albums… Twiggy et sa vie bien remplie se redécouvre grâce au documentaire de Sadie Frost, Twiggy. De passage au Festival du film britannique et irlandais de Dinard pour le présenter, l'icône du Swinging London nous a accordé une interview.
Dans Invention, les deux réalisatrices s’inspirent de leur vécu pour dépeindre avec sensibilité le deuil d’un père aux nombreuses facettes (pseudo-médecin, en partie religieux et complètement conspirationniste). Un film singulier dont elles nous racontent la création.
Fraîchement auréolé de trois prix au dernier Festival du film francophone d’Angoulême, Muganga, celui qui soigne sort enfin en salles après le parcours de combattante entrepris pendant dix ans par sa réalisatrice passionnée et déterminée Marie-Hélène Roux. Rencontre.
Dans SWIPE, elle raconte la carrière de la cofondatrice de Tinder et créatrice de Bumble, Whitney Wolfe (incarnée par Lily James). Loin de livrer une simple success story à l’américaine, la réalisatrice met en lumière les dérives masculines du monde de la tech. Interview.
Dans Nino, on suit les pérégrinations d’un jeune homme pendant les deux jours qui précèdent le début de son traitement contre le cancer. La réalisatrice, Pauline Loquès, nous raconte la création de ce premier long-métrage, qui allie finement récit d’errance, drame intime et ode à l’amitié.
Repartie du Festival de Cannes avec le Prix de la jeune technicienne de la CST dans ses valises, l’artiste et directrice de la photographie Éponine Momenceau nous raconte son travail sur Connemara, le nouveau film d’Alex Lutz.
Dans Family Therapy, la réalisatrice slovène propose une satire sociale mettant en scène une famille de la haute bourgeoisie moderne. Un film dérangeant puisqu’il tape juste. Interview.
En salles le 20 août 2025, Salve Maria est un drame psychologique aux accents hitchcockiens sur le post-partum. Avec ce film, son troisième, la réalisatrice Mar Coll explore le domaine du film de genre en puisant dans sa propre expérience de mère et celle des autres. Interview.
Dans son premier long-métrage À feu doux, elle raconte l’arrivée en maison de retraite de Ruth, une femme atteinte de démence sénile. Un film curieusement solaire puisque profondément « anti-âgiste » selon les termes de sa réalisatrice qui nous en raconte la fabrication.
Sorry, Baby, de la·e réalisateur·ice américain·e Eva Victor, a clos la Quinzaine des cinéastes 2025. Le premier film de cell.ui qui s’est fait connaître sur Internet grâce à des sketchs et textes humoristiques utilise la comédie pour raconter l’Après d’un agression sexuelle. Rencontre.
Réaliser un film sur un événement très récent est un pari plus que périlleux. Et réussi dans Le Rendez-vous de l’été, premier long-métrage de Valentine Cadic, qui se déroule pendant les Jeux olympiques de Paris. Interview avec la réalisatrice.
Les tops films
En octobre, pour faire écho à la sortie du film La Petite Dernière d’Hafsia Herzi, Enora Abry, Noémie Attia, Lisa Durand, Mariana Agier, Louise Bertin, Diane Lestage, Léa Larosa et Victoria Faby vous dévoilent une version mise à jour de leur sélection de films lesbiens.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En septembre, Diane Lestage, Louise Bertin, Sarah Dulac Mazinani et Victoria Faby vous dévoilent leur sélection de cinéma palestinien.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En mai, en honneur à la journée de lutte pour les droits des travailleureurs.es, Louise Bertin, Margaux Baralon, Enora Abry, Léon Cattan, Lisa Durand, Alicia Arpaïa et Manon Franken vous dévoilent leurs sélection de travailleuses au cinéma.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En avril, Mariana Agier, Léon Cattan, Enora Abry, Victoria Faby et Manon Franken rendent hommage à des films bouleversants de justesse dans leur représentation des personnages féminins (ou pas).
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En mars, en écho à la journée internationale des droits des femmes, Louise Bertin, Mariana Agier, Diane Lestage, Margaux Baralon, Lisa Durand, Enora Abry, Victoria Faby et Öykü Sofuoglu vous partagent leur sélection de films et de séries qui représentent finement la thématique de l’avortement.
En février, pour faire honneur au festival de cinéma de science-fiction Les Mycéliades, Louise Bertin, Alicia Arpaïa, Manon Franken, Margaux Baralon, Lisa Durand, Mariana Agier et Diane Lestage vous partagent leur sélection de dystopies de science-fiction mettant les personnages féminin à l’honneur.
En janvier 2025, Lisa Durand, Öykü Sofuoglu, Enora Abry et Diane Lestage vous dévoilent leur sélection de films sur le BDSM, en écho avec la sortie de Babygirl de Halina Reijn.
Pour terminer 2024 en beauté, la rédaction a préparé son traditionnel top films de l’année. Alors, même s’il a été difficile de faire un choix parmi nos coups de cœur de cette année, on vous présente le top 5 de nos films de réalisatrices préférés de cette année, estampillé Sorociné.
En décembre, Lisa Durand, Mariana Agier, Enora Abry et Louise Bertin vous dévoilent leur sélection féministe pour Noël.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En octobre, pour préparer Halloween, Mariana Agier, Manon Franken, Enora Abry, Victoria Faby, Léon Cattan et Louise Bertin dévoilent leurs top spécial films de fantômes.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En septembre, pour faire écho à la sortie d'Emmanuelle d'Audrey Diwan, Alicia Arpaïa, Mariana Agier, Manon Franken et Louise Bertin dévoilent leurs films à voir sur le désir féminin.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En août, pour faire écho aux Jeux Olympiques et honorer la place des femmes dans les compétitions sportives, Alicia Arpaïa, Mariana Agier, Lisa Durand et Louise Bertin dévoilent leurs films à voir sur le sport au féminin.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En juillet, pour célébrer l’arrivée (enfin) de l’été, Lisa Durand, Sarah Dulac, Louise Bertin, Manon Franken et Öykü Sofuoglu vous partagent leurs pépites pour préparer les vacances estivales.
Tous les mois, la rédaction de Sorociné vous partage ses coups de cœur thématiques. En mai, pour célébrer l’ouverture du 77e festival de Cannes et mettre en avant les sélections parallèles du festival, l’équipe partage ses pépites découvertes à la Semaine de la Critique, qui sélectionne des premiers et deuxièmes films de cinéastes à suivre.
Les chroniques du matrimoine
Chaque mois, Sorociné remonte le temps pour mettre en lumière le travail d’une réalisatrice et réécrire une histoire du cinéma au féminin.
Jusqu’au 23 novembre 2025, la Cinémathèque du Documentaire consacre une rétrospective à la cinéaste hongroise pionnière, décédée ce 1er octobre. Une réalisatrice à l’œuvre libre et courageuse, qui s’étire des années 1960 à 1980 pour réaliser un portrait intimiste de la Hongrie soviétique. Retour sur cinq films phares pour découvrir l’univers de la cinéaste.
Alors qu’Ingeborg Bachmann, le nouveau film de la cinéaste allemande Margarethe von Trotta consacré à la poétesse autrichienne avec Vicky Krieps en tête d’affiche, est sorti en salles ce 7 mai, L’Amie (1983) ressort en même temps dans une version restaurée 4K. Redécouverte d’une amitié particulière entre deux femmes incarnées par les actrices allemandes Hanna Schygulla et Angela Winkler.
Les films d’Alice Guy, première réalisatrice de l’histoire du cinéma, restent largement méconnus en France et à l’étranger, malgré le statut d’incontournable de la cinéaste. Dans cette série d’articles, Clara Auclair et Aurore Spiers se plongent dans ce matrimoine aussi dense que novateur.
Les films d’Alice Guy, première réalisatrice de l’histoire du cinéma, restent largement méconnus en France et à l’étranger, malgré le statut d’incontournable de la cinéaste. Dans cette série d’articles, Clara Auclair et Aurore Spiers se plongent dans ce matrimoine aussi dense que novateur.
Pour cette nouvelle chronique, focus sur les prémices du cinéma indépendant américain contemporain avec Susan Seidelman, doublement mise à l’honneur cet hiver avec la ressortie DVD de son film culte Recherche Susan désespérément et un hommage à la Cinémathèque française. Retour sur une œuvre pop, libre et féministe.
Chaque mois, Sorociné remonte le temps pour mettre en lumière le travail d’une réalisatrice et réécrire une histoire du cinéma au féminin. Ce mois-ci, nous vous présentons Matilde Landeta, un des premières femmes cinéastes d’Amérique latine, auquel le Festival Lumière vient de rendre hommage avec une rétrospective dans sa section « Histoire permanente des femmes cinéastes ». Portrait d’une artiste révoltée qui s’est battue tout au long de sa vie pour s’exprimer.
Chaque mois, Sorociné remonte le temps pour mettre en lumière le travail d’une réalisatrice et réécrire une histoire du cinéma au féminin. Pour cette première chronique, il était évident de revenir au symbole de cette redécouverte matrimoniale : Alice Guy ! Après les documentaires, les livres et les pièces de théâtre, ses films seront visibles au cinéma dans un programme rétrospectif de 14 courts-métrages tournés avant 1907 : Alice Guy, première femme réalisatrice ! Pour en parler, nous avons rencontré Coraline Refort, universitaire spécialiste du travail d’Alice Guy, qui vient de lui consacrer une thèse somme.
Le podcast
Ce mercredi 15 octobre sort en salles The Chronology of Water, le nouveau film de Kristen Stewart ! Forcément, on a voulu se réunir au micro pour analyser ce passage de l'actrice, devenue une icône queer et l'enfant chéri du cinéma indépendant, derrière la caméra.
Pour ce premier épisode focus de la rentrée, nous étions à la médiathèque Virginia Woolf pour parler du film THE HOURS de Stephen Daldry, sorti en 2002 et avec Nicole Kidman, Julianne Moore et Meryl Streep, une variation autour de Mrs Dalloway de Virginia Woolf. L'occasion de nous pencher sur la manière dont le film représente à l'écran l'univers de l'autrice, à travers trois personnages féminins et trois époques différentes.
Cet été, la série And just like that, sequel de la série culte Sex and the city prenait fin. L'occasion pour nous de nous pencher sur l'héritage de cette série culte et très ancrée dans les années 2000.
Cette année, nous sommes partenaires du festival "Avant-Premières !" organisé par les Cinémas Indépendants Parisiens, pendant lequel le film "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice Sepideh Farsi est projeté. Un documentaire qui relate les échanges entre la réalisatrice et la photographe gazaouie Fatma Hassouna, pendant près d'un an, entre 2024 et 2025.
N°2 ÉTATS-UNIS, 2010 - 2020
180 pages consacrées aux États-Unis de la décennie 2010-2020 avec :
Un panorama des États-Unis à travers ses réalisatrices : Kelly Reichardt, Marielle Heller, Sofia Coppola, Greta Gerwig, Chloe Zhao …
Des entretiens avec Natasha Braier (cheffe opératrice de The Neon Demon), Ve Neill (maquilleuse)
Un dossier sur les Oscars - #MeToo, entre marketing et prise de conscience
Nos coups de coeur : BabySitter de Monia Chokri avec une interview de la réalisatrice, J-Horror, trois visages de la peur, Alice Guy de Catel et Bocquet …